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Georgio, 4 ans, aide ses parents à remplir leurs petits récipients d'eau car ils n'ont pas d'eau à la maison. © UNICEF/UN0671359/Choufany
Georgio, 4 ans, aide ses parents à remplir leurs petits récipients d'eau car ils n'ont pas d'eau à la maison. © UNICEF/UN0671359/Choufany

Liban : Les infrastructures hydrauliques demeurent fragiles

Beyrouth, le 21 juillet 2022 – Bien que le Liban ait réussi à éviter l’effondrement total de ses infrastructures hydrauliques, les systèmes d’approvisionnement en eau demeurent fragiles, menaçant la santé de millions de personnes, en particulier celle des enfants, a averti l’UNICEF.

Dans un nouveau rapport intitulé « Struggling to keep the taps on” (« Lutter pour maintenir les robinets en service »), l’UNICEF alerte sur le fait que les espoirs de résolution de cette problématique resteront maigres tant que la crise de l’électricité se poursuivra, car les pénuries d’électricité rendent impossible le pompage d’une quantité suffisante d’eau et, dans certains cas, entraînent l’arrêt complet des opérations de pompage.  

Le rapport examine l’évolution de la situation depuis la mise en garde de l’UNICEF, il y a un an, selon laquelle le système d’approvisionnement en eau du Liban avait atteint son point de rupture.

« Bien que l’on soit jusqu’à présent parvenu à éviter l’effondrement total des réseaux publics d’approvisionnement en eau, cette crise n’a pas été résolue et des millions de personnes sont encore affectées par la disponibilité limitée d’eau propre et salubre », a déclaré Edouard Beigbeder, représentant de l’UNICEF au Liban. « S’attaquer à ce problème est de la plus haute importance pour la santé des enfants et des familles au Liban. »

Des infrastructures essentielles menacées par une succession de crises

La hausse globale des prix du pétrole a encore aggravé l’effondrement de l’économie, déjà mise à mal par l’impact de la pandémie de COVID-19 et les conséquences des explosions de Beyrouth en 2020, affectant gravement les infrastructures essentielles.

Les fournisseurs du secteur public n’ont pas été en mesure de garantir un approvisionnement suffisant en eau à leurs clients, en grande partie à cause de la crise de l’électricité, mais également en raison de leurs difficultés à payer les pièces détachées, les réparations et le diesel, dans un contexte d’inflation galopante. Depuis le début de la crise, l’approvisionnement en eau des quatre Centres de Distribution d’Eau a diminué de façon spectaculaire, tombant souvent en dessous des 35 litres par habitant et par jour, considérés comme la quantité minimale acceptable.

De nombreux ménages dépendent de l’acheminement de l’eau par camion – une solution coûteuse – et de fournisseurs privés, sans garantie quant à la qualité de l’eau.

Flambée spectaculaire des prix de l’approvisionnement en eau

Le coût moyen pour 1 000 litres d’eau acheminés par camion a atteint 145 000 livres libanaises (LBP)[1] en avril 2022, soit une augmentation de près de 50% par rapport au même mois en 2021, et une multiplication par près de six par rapport à 2019.

En outre, la plupart des ménages libanais dépendent de l’eau en bouteille pour leur consommation, notamment du fait des inquiétudes entourant la qualité de l’eau du robinet. En avril 2022, le prix de l’eau en bouteille était trois à cinq fois supérieur à ce qu’il était un an auparavant. Ainsi, une famille de cinq personnes, buvant un total de 10 litres par jour, devrait dépenser environ 6,5 millions de livres libanaises (261 dollars) par an, en plus des dépenses liées à l’eau qu’elle utilise pour répondre à ses besoins en matière de cuisine et d’hygiène.

Cette crise de l’eau touche également, de manière inquiétante, les hôpitaux et autres centres de santé, ainsi que les écoles.

Un risque plus important pour les nourrissons et les enfants

L’insuffisance de l’approvisionnement en eau potable représente un risque énorme pour les nourrissons et les jeunes enfants, qui sont particulièrement vulnérables aux maladies liées à l’eau et à l’assainissement, l’une des principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans.

L’UNICEF a souligné que l’approvisionnement en eau par des fournisseurs publics reste la meilleure solution et la plus abordable. Des mesures doivent être prises immédiatement pour résoudre la crise de l’électricité et soutenir ces services, tandis que des investissements importants sont nécessaires de toute urgence pour que les réseaux d’approvisionnement publics puissent retrouver un niveau de fonctionnement viable.

Alors que le gouvernement s’efforce de résoudre la crise, il est essentiel qu’il veille à ce que chaque famille, en particulier les plus vulnérables, ait accès à l’eau. « L’accès à l’eau n’est pas seulement un besoin de base, c’est un droit fondamental. Disposer d’une eau salubre en suffisance et à prix abordable permet de sauver des vies et de maintenir les enfants en bonne santé », a déclaré M. Beigbeder.

Depuis le début de la crise, L’UNICEF a considérablement augmenté son appui aux services d’approvisionnement en eau du Liban, notamment via la fourniture de matériel, de consommables et de réparations rapides, afin de garantir l’accès de tous les habitants du pays à l’eau potable.

L’UNICEF a besoin de 75 millions de dollars par an pour maintenir les systèmes essentiels en état de fonctionnement et pour garantir l’approvisionnement en eau de plus de quatre millions de personnes à travers le pays, ainsi que pour préserver l’accès et le fonctionnement des systèmes publics d’approvisionnement en eau.

[1] Le taux Sayrafa de la banque centrale libanaise publié le 15 juin 2022 fixe un taux de 24 900 livres libanaises pour un dollar américain.

Le rapport complet « Struggling to keep the taps on » est disponible ICI.
Les ressources multimédia sont à télécharger ICI.