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©UNICEF/UN065125/Cavalli

Onze enfants meurent chaque semaine en tentant de traverser la route migratoire de la Méditerranée Centrale

Depuis le début de l’année 2023, on estime à 11 600 le nombre d’enfants qui ont risqué cette dangereuse traversée. La majorité d’entre eux étaient seuls ou séparés de leurs parents.

Selon l’UNICEF, au moins 289 enfants sont morts ou ont disparu cette année en tentant de traverser la périlleuse route migratoire de la Méditerranée centrale, qui relie l’Afrique du Nord à l’Europe. Cela équivaut à près de onze enfants qui meurent ou disparaissent chaque semaine alors qu’ils sont en quête de sécurité, de paix et de meilleures perspectives.

Depuis 2018, l’UNICEF estime qu’environ 1 500 enfants sont morts ou ont disparu en tentant la traversée de la Méditerranée centrale. Ce chiffre représente 1 personne sur 5 parmi les 8 274 personnes décédées ou portées disparues sur cet itinéraire, selon les registres du Projet migrants disparus de l’OIM.

De nombreux naufrages en Méditerranée centrale ne laissent aucun survivant et ne sont pas recensés, ce qui rend le nombre réel d’enfants décédés pratiquement impossible à vérifier et probablement beaucoup plus élevé. Ces derniers mois, des enfants et des bébés ont perdu la vie sur cette route, sur d’autres de la Méditerranée et sur la route de l’Atlantique depuis l’Afrique de l’Ouest, notamment lors des récentes tragédies au large des côtes de la Grèce et des îles Canaries en Espagne.

Créer des voies sûres et légales

« Pour tenter de trouver la sécurité, de retrouver leur famille et d’espérer un meilleur avenir, trop d’enfants montent à bord d’embarcations sur les rives de la Méditerranée, avant de perdre la vie ou d’être portés disparus en chemin », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell. « C’est un signal fort qui montre que nous devons faire davantage pour créer des voies sûres et légales permettant aux enfants d’accéder à l’asile, tout en renforçant les efforts pour sauver des vies en mer. En réalité, il faut faire beaucoup plus pour remédier aux causes profondes qui poussent les enfants à risquer leur vie. »

L’UNICEF estime que 11 600 enfants – soit une moyenne de 428 enfants par semaine – sont arrivés sur les côtes italiennes en provenance d’Afrique du Nord depuis janvier 2023. Un nombre multiplié par deux par rapport à la même période en 2022, malgré les dangers graves encourus par les enfants. La majorité des enfants partent de Libye et de Tunisie, après avoir effectué des voyages dangereux depuis des pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

Au cours des trois premiers mois de 2023, 3 300 enfants – 71 % de tous les enfants arrivant en Europe par cette route – ont été enregistrés comme étant non accompagnés ou séparés de leurs parents ou tuteurs légaux, ce qui les expose à un risque plus important de violence, d’exploitation et d’abus. Les filles voyageant seules sont particulièrement susceptibles d’être victimes de violences avant, pendant et après leur voyage.

Protéger ces enfants inconditionnellement

La mer Méditerranée centrale est devenue l’un des itinéraires les plus dangereux empruntés par les enfants. Cependant, le risque de mort en mer n’est qu’une des nombreuses tragédies auxquelles ces enfants sont confrontés, qu’il s’agisse de menaces ou d’expériences de violence, d’absence de possibilités d’éducation ou d’avenir, de rapatriements et de détention par les services d’immigration ou de séparation de leur famille. Ces risques sont encore aggravés par le fait que les enfants ont peu de possibilités de se déplacer en sécurité, qu’ils n’ont pas accès à une protection dans les pays où ils se trouvent et que les opérations de recherche et de sauvetage sont insuffisantes et trop lentes.

Conformément aux obligations découlant du droit international et de la Convention relative aux droits de l’enfant, l’UNICEF demande aux gouvernements de mieux protéger les enfants vulnérables en mer au départ, au transit et à l’arrivée :

  • Protéger les droits et l’intérêt supérieur des enfants conformément aux obligations découlant du droit national et international.
  • Offrir aux enfants des voies sûres et légales pour migrer et demander l’asile, notamment en élargissant le regroupement familial et les quotas de réinstallation des réfugiés.
  • Renforcer la coordination des opérations de recherche et de sauvetage et assurer un débarquement rapide vers des lieux sûrs.
  • Renforcer les systèmes nationaux de protection de l’enfance afin de mieux inclure et protéger les enfants menacés d’exploitation et de violence, en particulier les enfants non accompagnés.
  • Améliorer les perspectives des enfants et des adolescents dans les pays d’origine et de transit en luttant contre les conflits et les risques climatiques et en élargissant la couverture de la protection sociale et les possibilités d’apprendre et de travailler.
  • Veiller à ce que les enfants aient accès à des informations leur permettant de faire des choix sûrs et éclairés sur les options qui s’offrent à eux et sur les dangers de la traversée.
  • Maintenir l’apprentissage de tous les enfants réfugiés et migrants et leur donner accès aux services de santé et aux autres services essentiels.

L’UNICEF demande également à l’Union européenne de veiller à ce que les points ci-dessus soient pris en compte dans le Pacte européen sur les migrations et l’asile, qui est en cours de négociation.

L’UNICEF poursuit son travail pour aider les pays à améliorer les systèmes nationaux de protection de l’enfance, de protection sociale, de migration et d’asile afin de prévenir et d’atténuer les risques auxquels les enfants sont confrontés lorsqu’ils se déplacent et de fournir un soutien et des services inclusifs à tous les enfants, quel que soit leur statut juridique ou celui de leurs parents.

Notes aux rédactions

  • L’analyse des données mentionnée dans ce communiqué de presse a été réalisée par l’UNICEF à partir des données sur les arrivées en Italie du portail de données opérationnelles du HCR (au 9 juillet 2023) et des données sur les migrants disparus sur la route de la Méditerranée centrale du projet Migrants disparus de l’OIM (au 3 juillet 2023), consultées le 10 juillet 2023.
  • Le HCR a signalé 90 605 arrivées par mer en Europe entre janvier et le 9 juillet 2023 via la mer Méditerranée
  • La plupart de ces arrivées, 69 599 ou 77 %, ont eu lieu par la route de la Méditerranée centrale. La route de la Méditerranée centrale (qui désigne le trajet maritime entre l’Afrique du Nord, principalement la Tunisie et la Libye, et l’Italie) est l’une des plus actives et des plus dangereuses.
  • Sur les 69 599 réfugiés et migrants qui ont emprunté la route de la Méditerranée centrale depuis janvier 2023, le HCR a signalé une proportion de 16,7 % d’enfants, soit environ 11 600 enfants.
  • Le nombre d’enfants disparus est estimé sur la base du nombre total de migrants disparus et des données démographiques des arrivées sur le même itinéraire.
  • L’UNICEF préside le Secrétariat de l’Alliance internationale de données pour les enfants en mouvement (IDAC), qui dirige les efforts mondiaux visant à améliorer la disponibilité et la qualité des données afin d’améliorer les résultats pour les enfants en mouvement. Pour en savoir plus, cliquer ici.