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Guerre et conflit en Syrie : les enfants sont les principales victimes

© UNICEF/UNI156524/Diffidenti

Depuis mars 2011, les enfants syriens vivent l’une des plus grandes crises humanitaires au monde. Crise d’une telle ampleur qu’elle dépasse les frontières de la Syrie. Au fur et à mesure que le conflit s’enlise, le nombre de personnes ayant besoin d’une aide vitale augmente de manière considérable. La violence, la crise économique et la pandémie Covid-19 poussent les familles au bord du gouffre.

Durant cette dernière décennie, près de 12 000 enfants ont été tués ou blessés, soit une moyenne de plus de trois enfants par jour. Depuis 10 ans, la situation de nombreux enfants et familles reste précaire, avec près de 90 % des enfants ayant besoin d’une aide humanitaire, soit une augmentation de 20 % au cours de la seule année dernière. Plus de 13 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire, dont plus de 8,5 millions d’enfants.

La guerre, d’une rare violence, traumatise les populations contraintes soit à vivre dans la terreur, soit à se déplacer à l’intérieur du pays ou à se réfugier à l’étranger. Près de 2,6 millions d’enfants ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont 566 000 enfants dans le nord-est de la Syrie depuis décembre 2019. Près de 2,5 millions sont réfugiés dans les pays voisins tels que la Turquie (1.6 million d’enfants déplacés), la Jordanie (plus de 323 000), le Liban (plus de 481 000), l’Egypte (plus de 52 000) et l’Irak (plus de 104 000). C’est le plus important déplacement de population de l’histoire récente.

Les enfants parmi les principales victimes de la guerre

Les combattants en Syrie ont parfois délibérément visé les enfants. Entre 2011 et 2020, près de 12 000 enfants ont été tués ou blessés, plus de 5 700 enfants ont été recrutés dans les combats – dont certains à peine âgés de 7 ans.  Plus de 1 300 installations et personnels éducatifs et médicaux ont été pris pour cible. Effectivement, 1 école sur 3 est inaccessible car, détruite, endommagée, utilisée à des fins militaires ou abritant désormais des familles déplacées.

On estime que 2,45 millions d’enfants en Syrie et 750 000 autres enfants syriens dans les pays voisins ne sont pas scolarisés, dont 40% sont des filles.  Plus d’un demi-million d’enfants de moins de cinq ans en Syrie souffrent d’un retard de croissance dû à la malnutrition chronique. Rien que l’année dernière, le prix du panier alimentaire moyen a augmenté de plus de 230 %.

La situation dans le nord de la Syrie est particulièrement alarmante. Dans le nord-ouest, des millions d’enfants sont toujours déplacés, de nombreuses familles ayant fui la violence plusieurs fois, certaines jusqu’à sept fois, en quête de sécurité. Plus de 75 % des violations graves enregistrées en 2020 se sont produites dans le nord-ouest.

L’impact dévastateur de la guerre sur la santé mentale des enfants

Le conflit a des conséquences dramatiques sur la santé mentale et le bien-être des enfants. Être victime ou assister à des actes de violence, vivre dans la peur et l’insécurité, manquer de nourriture, de soins médicaux, être séparé de sa famille, ne pas avoir de logement, être privé d’éducation, être enrôlé dans un groupe armé… Tout cela a un impact sur les enfants et peut provoquer de graves traumatismes. Les enfants sont confrontés à des périodes d’anxiété profonde, à la solitude, au désespoir. Les adolescents sont placés face à un avenir sans espoir, ce qui les pousse à se renfermer dans des postures agressives ou peut les mener vers la dépression. Le nombre signalé d’enfants présentant des symptômes de détresse psychosociale a doublé en 2020. En effet, l’exposition continue à la violence, aux chocs et aux traumatismes a un impact dévastateur sur la santé mentale des enfants, avec des implications à court et à long terme.

Depuis 2011, près de 6 millions d’enfants sont nés et n’ont connu que la guerre. Dans ce contexte de crise humanitaire, UNICEF a pour objectif de protéger les enfants de toute forme de violence, des mauvais traitements et d’exploitation et de fournir soins et éducation.

Le rapatriement des enfants étrangers qui vivaient sous le contrôle de l’État islamique

Près de 29 000 enfants étrangers, la plupart âgés de moins de 12 ans, seraient bloqués en Syrie, selon les estimations d’UNICEF. Ils dépérissent dans des camps, dans des centres de détention ou dans des orphelinats en Syrie et comptent parmi les enfants les plus vulnérables du monde. Ils vivent dans des conditions épouvantables et voient leur santé, leur sécurité et leur bien-être constamment menacés. Ces enfants ne peuvent quasiment pas compter sur le soutien de leur famille : si la plupart sont bloqués avec leur mère ou d’autres personnes qui s’occupent d’eux, beaucoup sont totalement livrés à eux-mêmes. Dans le camp d’Al-Hol et dans tout le nord-est de la Syrie, 27 500 enfants d’au moins 60 nationalités et des milliers d’enfants syriens associés à des groupes armés croupissent dans des camps et des centres de détention. La violence, qui a encore récemment augmenté à Al-Hol, met des vies en danger et souligne la nécessité de trouver des solutions à long terme, notamment la réintégration dans les communautés locales ou le rapatriement en toute sécurité des enfants dans leur pays d’origine.

Trop souvent stigmatisés par leur communauté et abandonnés par leur gouvernement, ces enfants sont victimes de la « double peine ». Ils font face à des défis juridiques, logistiques et politiques colossaux, que ce soit pour accéder à des services de base ou retourner dans leur pays d’origine. Or, la plupart de ces enfants sont nés dans des régions contrôlées par l’État islamique ou ont gagné ces zones avec leurs parents. Les autres, en majorité des garçons, ont rejoint des groupes armés parce qu’ils ont été manipulés ou contraints de le faire, ou parce qu’ils n’avaient pas d’autre choix pour survivre. Tous sont victimes de circonstances absolument tragiques et de violations flagrantes de leurs droits. Il est impératif de garder à l’esprit que ce sont des enfants et de les prendre en charge en tant que tels. Ces enfants doivent être traités comme des victimes et non comme des criminels. Toute décision les concernant, y compris le rapatriement, doit prendre en considération l’intérêt supérieur de chaque enfant et respecter les normes juridiques internationales.

Seul un petit nombre de ces enfants a été rapatrié. Nous avons communiqué avec les ministères et les représentants consulaires, fourni une assistance juridique, raccompagné les enfants chez eux et veillé à leur réintégration au sein de leur famille élargie et de leur communauté. Cependant, des milliers d’enfants étrangers sont toujours bloqués dans des conditions effroyables en Syrie et UNICEF estime que la communauté internationale se doit de déployer bien plus d’efforts pour les protéger.

L’action d’UNICEF pour les enfants de Syrie

Malgré une situation chaotique sur le terrain, les équipes d’UNICEF parviennent à apporter leur soutien à des millions de personnes. Au cours de la dernière décennie, UNICEF a étendu ses opérations pour répondre aux besoins humanitaires immédiats ainsi qu’aux besoins à long terme. Rien qu’en 2020, face à des défis importants telle que la pandémie de COVID-19, UNICEF a continué à fournir une aide humanitaire vitale aux enfants et aux familles en Syrie et dans les pays voisins.

La protection des enfants

UNICEF apporte aux enfants un accompagnement psycho-social pour les aider à surmonter les traumatismes causés par la guerre. Des formations sont dispensées pour les aider à se prémunir des mines et des autres engins explosifs. Des Espaces amis des enfants sont mis en place pour permettre aux plus jeunes de disposer d’endroits où ils peuvent, le temps de quelques heures, redevenir de simples enfants. Les mineurs non accompagnés sont identifiés et pris en charge pour les aider à retrouver leur famille et éviter qu’ils restent seuls à la rue. Des mesures sont également prises pour prévenir le recrutement d’enfants-soldats.

En 2020, grâce aux équipes d’UNICEF, plus de 400 000 enfants ont bénéficié d’un soutien psychosocial.

L’eau et l’hygiène

La priorité est de réhabiliter le réseau de distribution existant pour faire en sorte que de l’eau potable parvienne aux habitants d’Alep, de Deir-Ez-Zor et de Damas. Dans les zones isolées ou assiégées comme Idleb ou la Ghouta orientale, UNICEF agit dans l’urgence avec des camions-citernes, l’implantation de latrines et la distribution de packs hygiéniques pour les familles.

En 2020, plus de 5,4 millions de personnes en Syrie ou dans les pays voisins ont eu accès à l’eau potable grâce à l’amélioration des systèmes d’approvisionnement en eau.

L’éducation

UNICEF poursuit ses programmes de formation des enseignants et permet aux enfants de bénéficier de fournitures scolaires et d’espaces privilégiés pour le travail scolaire. Un accent particulier est placé sur l’éducation des plus jeunes pour accroître la résilience des populations. Des radiateurs sont également installés dans des salles de classe pour faire face aux températures glaciales pendant l’hiver.

Renforcer l’offre éducative en Syrie est indispensable, car une école sur trois a été détruite ou été rendue inutilisable à cause du conflit. Faute de moyens, beaucoup de familles n’ont pas assez pour envoyer leurs enfants à l’école ou faire l’acquisition de fournitures scolaires.

En 2020, plus de 3,7 millions d’enfants ont eu accès à une éducation formelle et non formelle.

La santé

UNICEF se concentre sur la fourniture de kits de santé et de nutrition d’urgence pour les enfants et les mères. Nous plaidons pour la vaccination des enfants dans les régions isolées ou assiégées. Près de 900 000 enfants ont reçu une immunisation de routine ou une vaccination contre la rougeole rien qu’en 2020. Nous nous efforçons aussi de lutter au mieux contre la malnutrition aiguë sévère.

Une crise d’ampleur exceptionnelle

Notre priorité consiste à apporter une aide vitale d’urgence pour répondre aux besoins essentiels, et spécifiquement pour les enfants vivant dans les zones les plus dangereuses et difficiles d’accès car ils sont particulièrement vulnérables.

La crise syrienne est la plus grande urgence humanitaire à ce jour, et la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Depuis mars 2011, on a dénombré pas moins de 400 000 morts et un million de blessés. Parmi les 13,1 millions de personnes qui ont besoin d’une assistance humanitaire, plus de 8.5 million sont des enfants.

Séismes meurtriers

En février 2023, la Syrie a été frappée par des violents séismes qui ont ravagé le nord du pays. Le nombre de morts et de blessés ne cesse d’augmenter. De nombreuses familles, bouleversées, sont à la rue. Le gouvernement syrien a fermé les écoles et les universités pour aujourd’hui afin de s’en servir comme abris.

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