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Journée mondiale de la santé mentale 2023

La petite Elanur participe à une activité de soutien psychosocial dans un centre d'accueil pour enfants soutenu par l'UNICEF à Kahramanmaraş, en Turquie, le 26 février 2023. © UNICEF/UN0823431/Ergen

© UNICEF/UN0823431/Ergen

Qu’est-ce que la Journée mondiale de la santé mentale ?

La Journée mondiale de la santé mentale est célébrée le 10 octobre de chaque année. Elle a pour objectif de sensibiliser à l’importance de la santé mentale dans le monde.

L’article 24 de la Convention internationale des droits de l’enfant souligne le droit de chaque enfant de « jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux », rappelant l’obligation pour l’Etat d’assurer «qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à des services de santé efficaces ».

Les chiffres clés de la santé mentale

Nous avons toutes et tous une santé mentale. Celle-ci évolue au fur et à mesure de notre vie. Elle peut être affectée par divers éléments : notre quotidien, notre environnement ou des difficultés qu’on peut rencontrer.

L’Organisation mondiale de la Santé précise que la moitié des troubles de santé mentale apparaît avant l’âge de 14 ans. Par conséquent, il faut agir tôt pour permettre aux enfants d’avoir un bon développement et une vie épanouie.  Il est essentiel de garantir une promotion de la santé, l’accès à des outils de prévention, mais aussi des soins de qualité quand c’est nécessaire.

Pourtant, seulement la moitié des enfants et adolescents en France qui souffrent de troubles psychiques diagnostiqués bénéficient de soins adaptés (selon la Cour des comptes).  

Les conséquences du Covid-19 se font ressentir, en particulier sur le risque suicidaire qui touche davantage les adolescentes en situation de précarité. Le taux de tentative de suicide des filles de 15 à 19 ans faisant partie des 25% les plus pauvres de la population est 8 fois plus élevé que le taux observé pour les garçons du même âge appartenant aux 25% les plus aisés. (Selon l’Observatoire national du suicide, 2022)

13% des élèves scolarisés dans l’Hexagone présenteraient un trouble de santé mentale.

(Source : Santé publique France, 2023)

Le nombre de patients en pédopsychiatrie a augmenté de 60% en 20 ans tandis que la démographie des professionnels de santé décline dans cette discipline.

(Source : Défenseur des droits, 2021)

En matière de prévention et de soins, on compte à Mayotte 1 médecin scolaire pour 106 000 élèves, et une seule pédopsychiatre exerce sur le territoire

(Source : Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, 2021)

Le taux de suicide chez les jeunes Amérindiens de Guyane est 8 fois plus élevé que dans l’Hexagone

(Source : Santé publique France, 2021)

La déstigmatisation, comme thème de la Journée mondiale de la santé mentale 2023

S’engager en faveur de la santé mentale des enfants et des jeunes fait partie des priorités de l’UNICEF.

En France, nous travaillons à l’amélioration des politiques publiques sur ce sujet et nous favorisons la création d’outils pour sensibiliser les jeunes à leurs droits dont la santé mentale fait pleinement partie. Nous souhaitons également contribuer au changement de narratif sur ces enjeux, dans une dynamique positive.

A l’occasion de cette Journée, l’UNICEF France lance sa nouvelle campagne sur la santé mentale pour mettre en lumière ses actions afin de sensibiliser, notamment, sur la déstigmatisation de la santé mentale des jeunes, et ainsi mettre fin aux idées reçues.

Pourquoi se concentrer sur la thématique des idées reçues ?

Malgré une relative mise en lumière par les médias notamment depuis la pandémie de Covid-19, la santé mentale et les troubles psychiques restent largement méconnus du grand public, entre fascination, fantasme, tabou et repoussoir. Ces idées reçues ont des conséquences directes sur la vie des enfants et des jeunes.

Les idées reçues, sous couvert de bon sens, peuvent diffuser des peurs non justifiées et des conclusions hâtives sur les personnes souffrant de trouble de santé mentale : par exemple, les personnes atteintes de troubles de santé mentale seraient plus dangereuses que les autres, la schizophrénie rendrait meurtrier, etc. Pire encore. Cela peut freiner le recours à certains soins et peut aggraver l’état de souffrance des personnes atteintes. C’est finalement toute la société qui en pâtit, alimentant des visions fantasmées et fausses de ce sujet, qui concerne absolument tout le monde. 

Les évènements autour de cette journée

Les semaines d’information sur la santé mentale

Du 09 au 22 octobre 2023, les semaines d’informations sur la santé mentale ont lieu partout en France. Des évènements sont organisés pour sensibiliser aux questions de santé mentale, faire connaître les lieux, les moyens et personnes ressources qui peuvent apporter un soutien ou donner des informations.

Levons les idées reçues sur la santé mentale

S’il s’agit d’un enjeu de santé, la santé mentale est avant tout un droit fondamental pour chaque enfant. En rétablissant la vérité sur certaines idées reçues et en adoptant le bon langage pour en parler, nous pourrons contribuer à lever le tabou autour de ce sujet.

C’est dans ce cadre que nous organisons un temps d’échange entre Marie-Rose Moro, pédopsychiatre et membre du Comité scientifique de l’UNICEF France, Paola Locatelli, actrice et influenceuse et Sarah Ben Smida, chargée de Plaidoyer et Programme Santé Mentale à l’UNICEF France. Cette conversation sera retransmise en live sur nos comptes Instagram et TikTok.

Les jeunes de la Commission Nationale Jeunesse prennent la parole

Dans la lignée de la campagne d’avril 2023 sur la santé mentale, les jeunes de la Commission Nationale Jeunesse anciennement Conseil UNICEF des Jeunes (CUJ) continuent à se mobiliser en faveur de la santé mentale.

C’est dans cette optique qu’est intervenue Mélissa, bénévole à l’UNICEF France et ancienne membre du CUJ, dans l’émission Débatdoc sur la chaîne LCP. « Il faut encourager les personnes à aller voir des spécialistes et à ne pas attendre d’être à bout pour se soigner. Cela ne doit pas être un sujet tabou ! Il faut également montrer qu’on peut se remettre des problèmes de santé mentale. » Retrouvez l’intégralité de son intervention ici.