Adeline Hazan, une présidence dédiée à chaque enfant

Le 18 juin 2022, à l’issue de l’Assemblée générale, Adeline Hazan est devenue Présidente de l’UNICEF France. Elle est désormais notre porte-parole, une voix forte et engagée qui honore les valeurs de notre organisation. Pour la cause de tous les enfants.

Pourquoi la cause des enfants ?

Ce n’était pas un choix, mais plutôt une évidence. J’ai effectué des études de droit afin de devenir juge des enfants. J’ai choisi cette fonction  parce qu’elle se situe aux confins du judiciaire, du social, et de la psychologie. Je l’ai exercée pendant une dizaine d’années en région parisienne, à Nanterre (Hauts de Seine) puis à Paris.

Ma carrière m’a conduit sur différentes voies. J’ai successivement occupé des fonctions auprès d’instances interministérielles, notamment au Secrétariat Général à l’Intégration, puis à la Délégation Interministérielle à la Ville.
J’ai ensuite exercé un mandat de députée européenne pendant 9 ans,  puis j’ai été  élue Maire de la ville de Reims en 2008  et  enfin en 2014  j’ai été nommée Contrôleure Générale des lieux de privation de liberté, fonction que j’ai quittée en 2020.

Le fil rouge de mon parcours professionnel a toujours été la défense des droits humains, un engagement que je poursuis aujourd’hui à la présidence de l’UNICEF France pour le respect et l’application des droits des enfants partout dans le monde.

Vous êtes élue pour un premier mandat de 3 ans; quels sont les grands sujets que vous avez à cœur de porter pendant votre Présidence ?

Comment prioriser ? Tout est essentiel pour qu’un enfant puisse véritablement  vivre une vie d’enfant. La protection de l’enfance, la lutte contre les violences, contre la pauvreté, contre les discriminations, l’accès à l’éducation, à la santé, sont au cœur de mon mandat. Je veux faire en sorte d’influer et de peser sur les politiques publiques pour l’amélioration de la prise en charge des enfants. A ce sujet, nous défendons depuis des années la création d’un ministère des droits de l’enfant, afin qu’une stratégie globale puisse être mise en œuvre. Nous n’y sommes pas encore, même si de réelles avancées ont eu lieu depuis plusieurs années.

Je veux également développer les actions de sensibilisation en France et développer nos programmes territoriaux tels que Villes Amies des Enfants.

Et bien entendu, et c’est une priorité essentielle, augmenter nos ressources, c’est-à-dire  nos capacités de collecte, issues de la générosité du public et de celles des entreprises, au profit des enfants les plus vulnérables dans le monde.

Votre première mission internationale vous a conduit au Liban en septembre dernier. Que souhaitez-vous en dire ?

Parler d’abord de l’immense tristesse  de voir ce beau pays vivre une telle crise, économique, sociale et humanitaire, mais aussi de la fierté ressentie en observant nos équipes travailler avec les enfants. Les programmes menés par l’UNICEF, c’est le retour des sourires au milieu du chaos et de la pauvreté. C’est la persistance de l’espoir même quand la vie est insupportable pour toutes ces familles et tous ses enfants. Je suis revenue avec une conscience accrue de l’immense responsabilité de mon rôle de Présidente de l’UNICEF. Au Liban, nous agissons sur tous les secteurs, et je sais que notre rôle est fondamental pour améliorer la vie, je dirais même la survie des enfants.

Un dernier mot pour conclure ?

Mon ambition est de faire de l’enfance une priorité nationale et de l’UNICEF France l’organisation de référence pour les droits de l’enfant, en France et dans le monde. Je dirai aux internautes qui me lisent aujourd’hui :

En cette fin d’année, 37 millions d’enfants ont été déplacés par les conflits. Mais nous affichons aussi de formidables résultats. 23 millions d’enfants ont été vaccinés, 25 millions d’entre eux ont désormais accès à l’eau, et grâce à nos programmes, 28 millions ont désormais accès à l’éducation. Grâce à votre générosité, nous allons continuer. Pour chaque enfant.