SOMMAIRE
Le contexte historique du conflit Israélo – Palestinien
Le conflit en Israël et les territoires Palestiniens est particulièrement complexe. Pour comprendre ses origines, il faut remonter jusqu’aux évènements qui se sont produits à la fin de la Première Guerre mondiale.
Les attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza
Le 7 octobre 2023, la situation a franchi de nouveaux seuils. Les attaques sanglantes perpétrées par le Hamas en Israël ont déclenché une guerre sans merci dans la bande de Gaza. 20 mois après, cette nouvelle escalade du conflit israélo-palestinien a détruit des milliers de vies et ébranlé l’équilibre de toute la région.
En janvier 2025, un accord de cessez-le-feu a été annoncé, le premier depuis novembre 2023. Pendant 42 jours, la trêve a permis la libération de plusieurs otages israéliens, de centaines de prisonniers palestiniens et un acheminement de l’aide dans la bande Gaza.
Le 2 mars, la première phase du cessez-le-feu à peine terminée, tous les points de passage pour l’acheminement de l’aide ont été fermés, privant la population de l’aide dont elle a désespérément besoin. Deux mois après ce blocage, le 19 mai, certains points de passage ont ouvert de nouveau. Plusieurs camions de l’UNICEF ont pu acheminer de la nourriture, des médicaments et des fournitures essentielles mais les quantités distribuées restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins.
Israël-Territoires palestiniens : l’impact du conflit sur les enfants
En près de deux ans de guerre, le nombre de victimes a battu de sombres records. Parmi elles, un nombre ahurissant d’enfants.
En Israël
Les attaques du 7 octobre en Israël ont blessé 7 500 personnes et tué au moins 1 200 personnes, dont 37 enfants. À ce jour, on estime que 53 personnes sont encore retenues en otage.
Dans la bande de Gaza
Sur place, la situation ne cesse de s’aggraver. Des milliers de personnes ont été tuées ou blessées, certaines pendant les rares distributions alimentaires. La quasi totalité de la population a été déplacée et ce, à plusieurs reprises.
“Les enfants – dont la vie ne devrait jamais être réduite à des chiffres – font désormais partie d’une liste longue et déchirante d’horreurs absolues. Autrement dit, c’est la vie même qui est anéantie dans la bande de Gaza.”
L’escalade des hostilités, qui dure depuis octobre 2023, est la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006. Selon les estimations :
57 680 personnes ont été tuées, dont 17 121 enfants
137 409 personnes ont été blessées, dont 34 173 enfants
11 200 autres étaient portées disparues et seraient probablement sous les décombres
95 % des écoles ont été endommagées
Les survivants, eux, vivent un exode interminable. Ils sont 1,9 million de personnes à subir les nombreux ordres d’évacuations et les déplacements incessants. Dans des abris étroits, sans eau, ni nourriture, ni chauffage, les familles connaissent des degrés de privation sans précédent. Depuis le blocage total de l’aide survenu en mars dernier, la faim et la malnutrition se sont considérablement aggravées dans l’enclave.
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Selon le dernier rapport du Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC), 470 000 personnes à Gaza sont confrontées à des conditions de famine (phase 5 de l’IPC) et l’ensemble de la population souffre d’une insécurité alimentaire aiguë.
En Cisjordanie
Située entre Israël et la Jordanie, la Cisjordanie est également le théâtre de violences qui se sont accentuées depuis le début du conflit. On estime que plus de 211 enfants auraient été tuées, 1 631 blessés et des milliers d’autres, obligés de fuir.
Protéger inconditionnellement chaque enfant
Les images et les récits sont sans équivoque. Les enfants sont les premières victimes de ce conflit. Ils sont confrontés à une violence extrême, à des scènes d’horreurs et à des traumatismes profonds qui affectent leur développement et leur avenir.
Dès les premiers instants du conflit, l’UNICEF n’a cessé de plaider pour un cessez-le-feu humanitaire et la protection des enfants. Aujourd’hui, alors que la situation humanitaire s’aggrave, nous appelons les parties au conflit à rétablir le cessez-le-feu, libérer les otages et assurer l’acheminement de l’aide dans le respect du droit international humanitaire.
L’UNICEF mobilisé sur le terrain
On ne saurait parler de la guerre au Proche-Orient sans évoquer les besoins immenses des populations, le manque cruel d’aide et le contexte périlleux dans lequel doivent travailler nos équipes.
Depuis le début du conflit, 418 travailleurs humanitaires ont tragiquement perdu la vie en apportant un soutien vital aux familles. En dépit des défis, les équipes de l’UNICEF restent mobilisées au plus près des enfants.
L’aide humanitaire apportée par l’UNICEF et ses partenaires
Sur place, l’UNICEF et ses partenaires poursuivent leurs efforts pour venir en aide aux populations, et ce, malgré les conditions difficiles. Depuis le début de l’année, près de 1 000 camions ont pu acheminer des fournitures essentielles dans la bande de Gaza et 1 000 autres sont prépositionnés dans les couloirs humanitaires.
Ces dernières semaines, nos interventions ont porté sur les domaines suivants :
- 1,1 million de personnes ont eu accès à l’eau potable
- 835 041 personnes ont bénéficié d’un meilleur accès aux conditions d’hygiène et d’assainissement
- 67 834 personnes ont reçu des fournitures WASH essentielles
- 53 446 enfants et femmes ont eu accès à des soins de santé de première nécessité
- 3 725 enfants de moins d’1 an ont été vaccinés
- 434 nouveau-nés malades ont été pris en charge
- 93 763 enfants de moins de 5 ans ont été dépistés pour identifier les cas de malnutrition
- Parmi eux, 4 106 enfants ont été pris en charge pour malnutrition aiguë et 542 pour malnutrition aiguë sévère, la forme la plus grave de la maladie
- 10 373 enfants ont reçu une supplémentation en vitamine A
- 3 397 enfants ont reçu des micronutriments
- 10 389 femmes enceintes ont reçu une supplémentation en fer
- 15 200 enfants ont eu accès une éducation formelle ou non formelle
- 2 942 enfants ont reçu du matériel scolaire individuel
- 3 954 élèves ont bénéficié d’activités récréative
- 31 259 enfants, adolescents et parents ont bénéficié d’une aide en matière de santé mentale et d’un soutien psychosocial
- 269 189 enfants ont été sensibilisés aux dangers des mines et explosifs
- Plus de 7 000 personnes ont reçu des transferts d’argent pour se procurer des biens de première nécessité. Depuis le début de l’année, ce sont 359 000 personnes qui ont bénéficié de cette aide financière.

Soutenir nos actions d’urgence pour les enfants du Proche-Orient
Nos réponses à vos questions
- Nous demandons aux parties au conflit de respecter leurs engagements et rétablir pleinement l’accord de cessez-le-feu ; de veiller à ce que tous les otages soient libérés et à ce qu’un cessez-le-feu permanent soit maintenu dans la bande de Gaza.
- Nous demandons un accès sûr et sans entrave pour que les acteurs humanitaires puissent fournir une aide massive aux populations où qu’elles soient dans la bande de Gaza
Les enfants sont ceux qui souffrent le plus de cette guerre. Ils ont besoin d’une aide urgente pour assurer leur protection, leur retour à l’école et leur bien-être.
L’UNICEF est une organisation impartiale et neutre. Nous avons pour objectif de soutenir tous les enfants vulnérables, où qu’ils se trouvent et quels que soient leur origine ethnique, leur sexe, leur nationalité.
L’UNICEF est profondément préoccupé par l’impact physique et mental de la violence sur les enfants et leurs familles. Nous appelons à la fin de la violence et exhortons les parties à protéger inconditionnellement les enfants, en vertu du droit international humanitaire.
L’enlèvement d’enfants constitue une violation grave. L’UNICEF condamne fermement ces tragiques atteintes aux droits des enfants. Tout enfant détenu par une partie au conflit doit être protégé et libéré immédiatement et sans condition. L’UNICEF rappelle à toutes les parties l’obligation qui leur incombe, en vertu du droit international humanitaire, d’accorder une protection spéciale aux enfants.
Dans les pays à haut revenu, comme Israël, le gouvernement s’acquitte lui-même des tâches que l’UNICEF soutient dans les pays moins prospères. Dans ce pays, les services publics de l’État répondent aux besoins des enfants, tant en matière de santé, que d’accès à l’éducation, de participation ou de protection. Le Fonds UNICEF en Israël n’a pas d’actions programmatiques opérationnelles sur son territoire qui requerraient un appel à la générosité publique.
Par ailleurs, le mandat de l’action de l’UNICEF s’inscrit toujours en pleine coopération avec les gouvernements. À ce jour, les autorités israéliennes n’ont pas fait appel à l’UNICEF pour répondre à la crise actuelle.