SOMMAIRE
« Ma famille est décédée quand la maison de mon oncle a été bombardée. Depuis ce jour, j’ai perdu goût à la vie ».
Dans le témoignage d’Alma 13 ans, résonne le désarroi de 2 millions de Palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est dévastée par une guerre d’une violence inouïe. Au moins, 38 000 personnes seraient décédées, 88 000 blessées et des milliers d’autres déplacées. Selon nos estimations, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes.
En 10 mois de guerre, la bande de Gaza est devenue l’un des endroits les plus dangereux au monde et plus encore pour des enfants.
Un champ de ruines
Dans ce petit territoire long de seulement 41 km, les maisons, les hôpitaux, les écoles ne sont plus que ruines. Selon l’OCHA,1 60 % des habitations ont été endommagées et 65 % des routes sont inaccessibles.
Se déplacer est presque impossible. Sur place, les travailleurs humanitaires opèrent dans un contexte dangereux, parfois au péril de leur vie. Depuis l’escalade des hostilités, 287 d’entre eux ont été tués : c’est le plus grand nombre de victimes humanitaires de notre époque. Les convois, les ambulances, les entrepôts et des bâtiments comme ceux de l’UNRWA2 sont régulièrement la cible de frappes aériennes.
À cela s’ajoute une liste de règles et de restrictions imposées par les autorités israéliennes.
L’entrée de l’essence ou du matériel médical par exemple fait souvent l’objet de refus. Les cargaisons humanitaires sont minutieusement inspectées, de nombreuses fois, ce qui ralentit considérablement le processus.
Puis, une fois à l’intérieur du territoire, les convois humanitaires se heurtent à d’autres obstacles : routes impraticables, manque d’essence et difficultés de coordination entre les équipes.
Résultat, l’aide humanitaire qui devrait être acheminée en 3 jours met parfois jusqu’à deux mois pour parvenir aux populations.
À Gaza, les bombes tuent, mais la faim aussi
Sans eau ni nourriture, le spectre de la famine menace des millions de vies.
Depuis l’escalade des hostilités, plus de la moitié des infrastructures d’accès à l’eau ont été bombardées. Le plus souvent, ce sont les enfants qui ont la corvée de ramener de l’eau potable pour que leurs familles puissent boire et se laver. « Je passe 5 heures par jour à marcher et à trouver de l’eau pour ma famille. C’est épuisant » confie Mustafa, 10 ans.
Les marchés, les boulangeries et toutes les infrastructures qui permettaient autrefois d’avoir des vivres sont, elles aussi, détruites.
Un accès aux soins presque impossible
Les quelques hôpitaux qui tiennent encore sont débordés. Les patients s’entassent dans les couloirs, souvent à même le sol. Plusieurs d’entre eux ont dû être amputés, sans anesthésie. Des milliers d’autres n’ont pu être pris en charge faute de médicaments, d’équipements médicaux ou de consommables.
On ne saurait parler de cette guerre sans évoquer les traumatismes profonds des enfants.
Apporter de l’aide, malgré les défis
En dépit des contraintes sécuritaires et logistiques, nos équipes restent mobilisées afin d’apporter l’aide humanitaire dont les familles ont tant besoin.
L’UNICEF réitère que tout enfant doit être protégé et avoir accès aux services essentiels.
Nous continuons de plaider pour :
Un cessez-le-feu immédiat et durable
Un accès humanitaire sûr et sans restriction pour atteindre les populations affectées, y compris dans le nord
La libération immédiate et inconditionnelle de tout enfant séquestré ainsi que l’arrêt de toute violation grave contre les enfants
L’ouverture de tous les points de passage pour l’acheminement de l’aide humanitaire et la sécurité des travailleurs humanitaires
L’accès en toute sécurité aux services de santé et l’évacuation des cas médicaux urgents
Le respect du droit international humanitaire par toutes les parties au conflit
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